Il cite l'état des rentes, tailles seigneuriales et autres de la terre d'Aulnoy appartenant alors à Noble dame Marie Hardy, veuve de Messire Antoine le Hardy, vivant chevalier, seigneur de Famars, premier conseiller pensionnaire de la ville de Valenciennes.

Des 68 tailles seigneuriales et foncières que recevait le seigneur d'Aulnoy en 1699 dans cette localité, résulte la preuve d'un morcellement de la terre analogue à ce qui se vérifie dans les villages voisins : une cense y appartenait au seigneur lui-même et une autre, dite de Félaine était du domaine de l'abbaye de Saint-Saulve avec quatre muids de terre (environ sept hectares).

27 maisons se relévent dans le même document et abritent certainement de simples ménagers, car de 9 d'entre elles dépend seulement une mencaudée ou une mencaudée et demie de terre d'environ 23 ares par unité : 8 autres, parmi lesquels se compte la cure, derrière le choeur de l'église disposent de 8 mencaudées : 4, dont une est surnommée " Notre Dame" ont trois mencaudées : 5 ont 4 mencaudées en dépendances et une brasserie possède une grange avec 5 mencaudées.

L'une de ces maisons fait face à une fontaine ; 3 tiennent à la rivière de la Rhônelle et au moulin, 2 autres sont voisines de l'église, un courtil clos de haies et 6 mencaudées est surnommé "La Marlotte" et un muid de jardinage de 8 mencaudées est dit "Le Grand Courtil". Il existe un pré dit "de Paradis", une mencaudée et demie qui tient au courant venant de Préseau, c'est à dire au ruisseau de Samson.

A en juger par ce document, les maisons religieuses ne possèdent dans Aulnoy que quelques parcelles de peu d'importance, mais le patrimoine foncier de l'église paroissiale y embrasse 49 mencaudées environ (11 hectares 27 ares), toutes assujetties à terrage ; une chapelle ou chapellenie, dédiée à Saint-Martin, relève de la cure et absorbe les revenus de 10 mencaudées et un béguinage (fondé par un seigneur d'Aulnoy, Hellin, au début du 13ème siècle, pour deux femmes, qui en a établi les statuts et obligations en une charte de six articles) dispose de deux maisons distinctes, chacune avec une mencaudée de jardin et verger et d'autres revenus complémentaires de blé et en terre dont le produit se partage entre les deux bénéficiaires ( 8 mencaudées).