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HISTOIRE


AULNOY

Aulnoy, près de Valenciennes, primitivement Ausnoit, Aulnoit, Alnoit, Alnétum, blasonne "de sable à trois coquilles d'or au chef de même" et fut à une époque lointaine le siège d'une forteresse, dont le souvenir est encore relaté dans un dénombrement de 1530.
Situé dans un léger bas-fond que baigne le puissant courant de la Rhonelle, il fut sans doute d'abord, comme son nom l'indique, couvert d'aulnes ou d'aunelles, dont la croissance était favorisée par l'humidité du sol, et fut enfin traversé par la chaussée qui mettait en communication l'antique cité romaine de Famars avec le confluent de la Rhonelle et de l'Escaut, qui est à l'origine du port, puis de la ville elle-même de Valenciennes.
Des témoignages de l'occupation romaine se retrouvent dans la région, notamment dans les anciennes tourbières d'où les habitants extrayaient un combustible plus résistant que le bois.

Les d'Aulnoy du XIIème et XIIIème siècle

Deux personnages d'une notoriété certaine se recommandent du nom d'Aulnoy au douzième siècle, Fulion ou Foulques, en 1133 et en 1141 et Gauthier d'Aulnoy en 1142, 1153, 1154, 1157, 1161 et en 1196. Ce dernier est seigneur de Saultain, commune limitrophe d'Aulnoy pour une part indivise.
Les Augustins de Saint-Jean, qui acceptent vers 1146 de défricher des bois à Saultain et obtiennent ensuite une part de cette seigneurie, recueillent aussi le patronat de l'autel d'Aulnoy et la gérance des deniers du culte, et de toutes les dîmes locales.
Le souverain Pontife Innocent II leur confirme cette gérance en 1142 ; son successeur Eugène III leur renouvelle en 1146 cette attribution et une troisième fois le 5 décembre 1173, elle leur est affirmée par le Souverain Pontife Alexandre III.

Citons encore Hugues d'Aulnoy, chevalier, de 1174 à 1187, Simon d'Aulnoy, seigneur de Saultain en 1196, Warin d'Aulnoy en 1198, Gilles d'Aulnoy en 1202.
Warin d' Aulnoy promet en 1205 sa fille mineure en mariage à Baudry, fils de Jean de Baisieux et recueille ce dernier sous son toit pour tout le temps qu'il restera fiancé, à charge d'une dotation de 200 livres. Il paraît encore en 1219 comme homme du fief de Hellin, seigneur d'Aulnoy, il ne posséde donc pas cette seigneurie.
Le sceau d'Hellin d'Aulnoy, chevalier, est d'un Agnus Dei et son contre-sceau d'un aigle. Il vivait encore en juillet 1233 et avait deux filles.
Vers la même époque, en décembre 1238, Jean seigneur d'Aulnoy près de Valenciennes, confirma l'achat d'une terre à Azincourt, sur le territoire d'Aniche ; il y apposa son sceau et il est très vraisemblable qu'il se rattachait par des liens étroits de parenté, non seulement avec Hellin, seigneur d'Aulnoy et ses filles, mais aussi avec les seigneurs de Saultain et avec Jean d'Aulnoy, dit Lejeune, homme de fief.
cartulaire Un CARTULAIRE est un recueil de copies de ses propres documents établi par une personne physique ou morale, qui, dans un volume ou plus rarement dans un rouleau, transcrit ou fait transcrire intégralement ou parfois en extraits, des titres relatifs à ses biens et à ses droits et des documents concernant son histoire ou son administration, pour en assurer la conservation et en faciliter la consultation. de Vicoigne relate en 1277 et en 1293, un chevalier du nom de Hugues d'Aulnoy, qui est homme du Hainaut, c'est à dire de la Cour de Mons et qui semble être le fils de feu Hugues d'Aulnoy et d'Alexandra. Le même cartulaire cite en 1287 Mathieu d'Aulnoy, qui posséde la même qualité ; ils étaient donc nobles, mais il n'est pas prouvé qu'ils appartenaient à la famille des seigneurs d'Aulnoy.
A Aulnoy, un prêtre nommé Gilbert exerce le ministère paroissial en mai 1221 et il est en même temps doyen de Valenciennes, rive droite, dans le diocèse de Cambrai.
Un Robert del Alnoit est relaté en 1197 et en octobre 1210, un Guillaume del Aunoit, en décembre 1265, un Alard del Aulnoit en 1295 et en 1298, et un religieux du même nom, frère Jean del Ausnoit en 1294 ; mais les détails manquent pour les identifier.
L'on sait du reste qu'une autre localité porte le même nom vocable, non loin de Berlaimont, aux confins de la forêt de Mormal, vers Aymeries, cet autre Aulnoye se distingue aujourd'hui par son orthographe et son histoire de celle d'Aulnoit près de Valenciennes.

XIVème et XVème siècle

Les comtes de Hainaut conservaient sur Aulnoy le haut domaine ; ils y disposaient de l'ost et de la chevauchée, c'est à dire de l'appel aux armes pour la défense du territoire. En outre, des fiefs y relevaient certainement de leur autorité immédiate.
Le nom d'Aulnoy se rencontre encore fréquemment : Thibaut d'Aulnoy entre 1320 et 1387, Hugues d'Aulnoy, écuyer, en 1339, 1342, 1387, Jean d'Aulnoit, clerc en 1418.
Un Guillaume d'Aulnoy, homme du Hainaut, scelle de son sceau un écu chargé, le 10 juillet 1426, le bail d'une maison à Jenlain, près d'Aulnoy. Robert Aunoy enquête en 1428 pour le Duc de Bourgogne, Pierre d'Ausnoit est commis à l'aide en l'élection de Péronne en 1443 et deux d'Aulnoy, Charles et Jean, sont de la maison de l'archiduc Philippe le Beau en 1501, en qualité de pannetiersPANNETIER : boulanger ; Jean l'accompagne même en Espagne et devient premier pannetier en 1510.
Cependant cette homonymie ne prouve rien, le village d' Aulnoy fut ruiné en 1340 par le Dauphin de France, en même temps que plusieurs villages voisins en Hainaut, à titre de représailles contre le souverain de cette province.
En 1369, le 22 octobre, Raoul de Coucy, chevalier, seigneur d'Havrincourt et d'Aulnoy, vend à Jean de Tournai, chanoine, une maison à Sailly, près de Cambrai.

Les Luxembourg seigneurs d'Aulnoy

Le 4 février 1387, une sentence du bailliage de Hainaut, à Mons, déclare que Jean de Luxembourg, seigneur de Baurevoir, comte de Brienne, seigneur d'Ausnoit, posséde la justice en ces lieux : une pièce de terre de sept muisMUIS - MUID Le muid, du latin modius, "la mesure [principale]" est une ancienne mesure de capacité pour les grains et autres matières sèches et également pour les liquides.
Sa valeur – clairement définie à Paris – pouvait tout de mmême varier suivant les régions et la nature des marchandises à mesurer.
Notez que le muid correspondait aussi à la surface de terre que l'on peut semer avec un muid de grain.
"gisans entre Ausnoit et Famars viers Fellaines".
Toutefois, en 1407, la seigneurie d'Aulnoy est détenue par mademoiselle Isabelle d'Enghien qui l'a acquise de Messire Louis de Luxembourg, évêque de Thérouanne, qui ne s'en déshérite qu'en 1415.
Par suite du décès le 3 mars 1448, "d'Ysabiaul d'Enghien, sa soeur germaine", le fief ample de "Poix, Ausnoit, le Fayt, Onnezy et Montigny" est adjugé par lettres du bailli de Hainaut, le 5 aoû 1448, à madame "Elaine d'Enghien, veuve de Pierre de Bassegny, en son temps Sénéchal de Provence".
Son neveu Louis de Luxembourg, comte de Saint-Pol, de Ligny, de Conversan et de Brienne, seigneur d'Enghien, de Beaurevoir et chatelain de Lille, avait émis des prétentions sur cette attribution ; il s'en désiste à la suite d'un arrangement financier semble-t 'il.
Louis de Luxembourg était seigneur d'Aulnoy lors du dénombrement de 1473.
Une sentence du bailli et homme de fief de Hainaut, datée du 2 juin 1494, nous apprend qu'à la suite du trépas de Pierre de Luxembourg, le 25 octobre 1482 et de Marguerite de Savoie, son épouse, décédée en mars 1483, leurs deux filles, Françoise, épouse de Philippe de Clèves, seigneur de Ravestain et Marie, épouse de François de Bourbon, comte de Vendôme, s'étaient par acte du 22 décembre 1493, partagé leurs biens.
Le dit partage attribue à Françoise le fief "d'Ausnoit", Poix, etc..." alors que Marie avait relevé le fief dès le décès de son père et en avait reçu un certain temps les profits.
Le bailliage prononce que la dame de Ravestein doit entrer en jouissance du fief. Les dénombrements de 1502-1521 et divers actes de 1513 à 1523 citent Monsieur de Ravestein, Philippe de Clèves, comme recevant rapport à cause de la seigneurie d'Aulnoy, mais un acte du 23 aoû 1527 le cite comme viager, sa femme Françoise étant vraisemblablement décédée et la duchesse de Vendôme, Marie de Luxembourg, comme héritière propriétaire d'Aulnoy.
Dans un acte du 28 mai 1529, il n'était plus question de Philippe de Clèves, mais uniquement de la duchesse de Vendôme qui était entrée en pleine propriété de la seigneurie pour obtenir à Malines, le 1er mars 1529, l'autorisation d'enlever de ses autres biens la seigneurie d'Aulnoy et de la vendre, le 9 juillet 1530, à Charles Carondelet, chevalier, seigneur de Potelle.

Les Carondelet et les de Hardy seigneurs d'Aulnoy

Un acte du 13 juillet 1532 donne pour la première fois à Charles de Carondelet, chevalier, son titre de seigneur d'Aulnoy, lors de la signature du bail de la cense d'Aulnoy.
Charles qui fut conseiller de Charles Quint et gouverneur des villes d'Ath et d'Enghien, résidait à La Fère en 1529 ; dès le mois de novembre 1530, il se déshérite de toute sa terre et seigneurie d'Aulnoy en faveur de sa femme Henriette Creton et de Louis de Lannoy, écuyer, sire de La Motte, et de Jacques Daix, qui sont les membourgsLe MAIMBOUR, MAINBOR, MAMBOUR... a plusieurs significations toutes proches les unes des autres, il s'agit d'un curateur. Dans d'autres situations : tuteur, gardien, administrateur, curateur, gouverneur, procureur, receveur, exécuteur testamentaire ou même ''celui qui a la puissance maritale'' coutumier. Il mourut sans enfant en 1539 et fut inhumé à Ath ; sa femme, Henriette Creton, mourut en la même année.
Il eut comme héritier son propre frère, Jean de Carondelet, qui fut président du Conseil Privé des Pays-Bas et archevêque de Palerme : mais Jean en fit donation en 1540 à son neveu Ferry de Carondelet dit Potelle.
Ferry étant le fils de Claude, chef du Conseil Privé de Charles Quint et de Jacqueline de Joigny dite de Pamele. Il fut le chef de la maison de Potelle (près Le Quesnoy).
En 1568, et encore en 1578, un Jean de Pottes, seigneur de Carondelet et de Potelle possédait Aulnoy. Celui-ci trépassa le 14 novembre 1581. Il avait épousé Marguerite de Horion et leurs fils, Guilliaume, dit âgé de quinze ans, dans le même acte, serait mort sans enfant, au pays de Liège, le 20 décembre1614 : il eut pour hériter de cette seigneurie, son frère Ferry.
Le reliefRELIEF : En France au Moyen âge et sous l'Ancien Régime, le relief, est un droit seigneurial sur les mutations de propriétés nobles ou roturières. d'Aulnoy fut fait par Charles de Briastre, chevalier, le 27 février 1616, comme ayant procuration de Ferry de Carondelet, chevalier, seigneur de Potelle et de Beaudignies, gentilhomme de la chambre du Prince électeur de Cologne, et époux de Michelle de Congnies, fille d'Antoine, seigneur de Vendegies.
Après sa mort, le 18 avril 1634, Ferry, son fils, écuyer, seigneur de Potelle, Aulnoy, Horion etc., époux de dame Anne Marguerite de Mérode, jouit de la seigneurie : il décéda le 7 aoû 1753 et son fils Chales Nicolas de Carondelet, recueillit la seigneurie et la vendit le 24 octobre 1681 à Marie Hardy, qui la retint pendant quarante ans, jusqu'à sa mort le 2 novembre 1722 à Valenciennes.
Déja veuve, en 1681, de son cousin Antoine Le Hardy, chevalier, seigneur de Famars, premier conseiller pensionnaire de Valenciennes, elle eut pour hériter son petit-fils Pierre Antoine Le Hardy, écuyer, ancien juré et échevin de Valenciennes, fils de Thomas François Le Hardy, écuyer, ancien lieutenant de la même ville, lequel avait épousé, chez les Brigittines à Valenciennes le 6 janvier 1688, Marguerite Elisabeth Hattu et en deuxièmes noces le 3 aoû 1695 en l'église de la Chaussée Rose Thérèse de Maulde.
Pierre-Antoine Le Hardy mourut à Aulnoy sans postérité à 74 ans, le 1er septembre 1762. Il s'était déshérité de la seigneurie dès 1728 en vue d'une vente après son décès.
Le 17 septembre 1763, Aulnoy fut ensuite vendu sur recours et acquis par Charles-Alexandre-Joseph Le Hardy, chevalier, seigneur de Famars, conseiller secrétaire du roi près le Parlement des Flandres. Il était le fils d'Alexandre-Valentin, écuyer, et de Marie-Thérèse Le Duicq de Masnuy.
Charles-Alexandre s'était marié à 22 ans à Valenciennes le 16 février 1756, avec Marie-Thérèse Leboucq de Lompret, fille de Joseph-François, écuyer, et de Marie-Antoinette Devaux ; il mourut en la même ville à 41 ans, habitant la paroisse Saint-Jacques, le 20 septembre 1774, et sa veuve en 1777.
Aulnoy appartint ensuite à Marie-Joseph, née en 1704, fille de Charles-Alexandre, et qui avait épousé Philippe-Guillaume-Juste Demandelle, chevalier de Saint-Louis, lieutenant-colonel de cavalerie au régiment de Nassau-Saarbruck.
Un soeur de Charles-Alexandre, Elisabeth-Pétronille Le Hardy, décédée le 14 octobre 1766 à Valenciennes, a été qualifiée "dame d'Aulnoy" dans son acte de décès.

Extrait de "Aulnoy lez Valenciennes" du Baron Etienne de Béthune-Sully, membre de la société d'études de la province Cambrai et de l'office généalogique et héraldique de Belgique


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